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MOUVEMENT SACERDOTAL MARIAL  
 
 
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Enseignements divers

LE ROSAIRE

 
 
 
PLAN 
O.Origine 
I. Les 3 prieres du rosaire  
  • Notre Père  
  • Ave Maria 
  • Gloire au Père 
    II. Le processus psychologique déclenché par la repétition 
    III. La méditation 
    IV
  • Promesses de Notre-Dame du Rosaire 
     
     
    O. ORIGINE  
     
     
    Il existait en Orient une habitude qui consistait à offrir des couronnes de roses aux personnes distinguées. Les premiers chrétiens, flattés par cette pratique, se plurent à honorer ainsi les images de la très sainte Vierge Marie. Plus tard, au 4e siècle, saint Grégoire de Naziance (335-390 ; évêque de Constantinople : 379-381) fut inspiré de substituer à la couronne matérielle, une couronne spirituelle de prières formées des plus belles louanges. Beaucoup de saint l’ont imités. 
    Dès le 5ème siècle, l’abbesse sainte Brigide ( morte vers 524), patronne d’Irlande, perfectionna la couronne spirituelle de saint Grégoire de Naziance en remplaçant les belles louanges des pères que le peuple ne connaissait pas, par l’Ave Maria. Et, adoptant l’usage de religieux de la Thébaïde, elle enfila des grains de prières ou de bois, en forme de couronne. 
    Le chapelet tire son nom des couronnes de fleurs qu’on appelait au moyen-Age « chapels » ou « chapeaux » et que l’on offrait à la vierge Marie à travers ses statues.  
     
    Illustrations 
     
    1. Un postulant de l’ordre de saint François se trouvait à la veille de revêtir l’habit religieux lorsqu’il était dans le monde, il avait toujours la pieuse habitude de tresser, chaque jour, une couronne de fleur qu’il posait ensuite sur le front d’une statue de Marie. Ne pouvant continuer cette pratique de dévotion, il en fut fort peiné. Marie lui apparut et lui ordonna de substituer à la couronne de fleur, la couronne mystique du chapelet.  
    2. On rapporte qu’une pauvre bergère avait l’habitude, pour plaire Marie, pendant que ses brebis étaient en train de paître, de soigner une statue de Marie négligée qui se trouvait sur la montagne. Elle se complaisait à confectionner chaque fois une couronne de fleur. Il arriva qu’un jour elle tomba malade et était au point de mourir.  
    Il se trouva que 2 religieux qui passaient dans le pays s’arrêtèrent sous un arbre pour se reposer. L’un  
    d’eux s’endormit, l’autre resta éveillé. Cependant les 2 eurent la même vision. Ils virent une troupe de filles extrêmement belles. Parmi elles, il en était une qui les surpassait toutes en beauté. A celle-ci l’un des religieux demanda qui elle était et où elle allait. Il en reçue cette réponse : « je suis la Mère de Dieu, nous allons avec ces vierges visiter une pauvre bergère au point de mourir et qui m’a souvent rendu visite. Les 2 religieux décidèrent d’aller dans ce village et trouvèrent la bergère agonisante. Elle leur demanda de prier pour voir qui l’assistait. C’est ainsi qu’ils virent Marie avec une couronne à la main près de la moribonde et la consolant. Tout à coup les autres vierges se mettent à chanter jusqu’à ce que l’âme bénie de la bergère se détache de son corps. Marie dépose la couronne sur la tête et, accueillant l’âme, l’emmène avec elle.
     
     
    De tous ces exemples il faut retenir que :  
    1° L’origine du chapelet est la couronne que l’on revêtait d’abord les illustres de l’époque, puis les statues de la vierge.  
    2° Le chapelet est une couronne de rose que nous offrons à Marie. Elle l’a d’ailleurs montré elle-même à saint Alphonse Rodriguez. Celui-ci récitait si assidûment le chapelet que le frottement des grains avait produit des cals sur ses doigts ; il disait avec tant d’amour l’ave Maria que Marie en était charmée, de sorte que son ange venait gardien ( d’Alphonse ) venait parfois le réveiller durant la nuit lui demandant de saluer la Très sainte Vierge. 
    Un jour alors qu’il récitait le chapelet à genoux avec beaucoup de piété, il vit des roses qui montaient vers le ciel : A chaque Pater une rose rouge et à chaque Ave Maria, une rose blanche. 
    Pour ce qui est de l’origine du Rosaire disons qu’il était au départ constitué de 3 chapelets soit 150 Ave Maria. Ceci tenait du fait que 
     Pierre l’Ermite (1050-1115) voulant disposer les peuples à la guerre sainte leur enseigna le psautier laïque composé de plusieurs Pater et de 150 Ave Maria ; il avait appris cette pratique des religieux de la Palestine où elle était d’usage de puis longtemps. 
     Saint Albert (évêque de Liège assassiné en 1192), de l’ordre des carmes faisait chaque jour 150 génuflexions en disant chaque fois la salutation angélique. 
     Marie en apparaissant à Saint Dominique en 1214, lui a appris à prier le chapelet et lui demandé de fonder la confraternité de Notre Dame du Rosaire. 
     
    Notons par ailleurs que ce n’était qu’en 2003 que le Rosaire est devenu un ensemble de 4 chapelets après que le Pape Jean-Paul II y a ajouté les mystères lumineux. 
    Rosaire veut dire « jardin de roses ». Il faut y distinguer 3 éléments dont le rapprochement et la combinaison lui assurent une richesse supérieure à tout autre pratique de dévotion privée. 
    - Le 1er éléments est constitué parles 3 pierres qui y sont répétées ; 
    - Le 2ème est dans le processus psychologique déclenché par la répétition de ces formules spécialement l’Ave Maria sur lequel nous insisterons.  
    - Le 3ème estla forme de méditation, simple mais efficace.  
     

    I. LES 3 PRIERES DU ROSAIRE

     
     
    a.
  • Notre Père  
    Aujourd’hui cette prière perd son sens et sa valeur, tellement elle est négligée par les croyants. Dans les temps très anciens, lors de l’oraison dominicale dans la messe, les chrétiens devaient se coucher à même le sol. En effet, l’idée était qu’il était inconcevable d’invoquer le Père tout puissant assis ou débout. Quand nous pensons que la simple vision de l’ange nous met à genou! Que dire de l’invocation du Père Eternel ? 
    Cette prière comprend 7 demandes. Ce n’est pas un hasard qu’il y en ait 7. En effet, 7 dans la Bible indique la plénitude. C’est-à-dire qu’en réalité, de part cette prière, nous demandons beaucoup de choses. Voilà peut être l’une des raisons qui pousse Jésus à dire à ses disciples avant de leur en enseigner le Pater, qu’il n’était pas necessaire de multiplier les paroles (demandes) car le Père qui est au ciel sait ce dont nous avons besoin (Mt 6,7) 
    Les 7 demandes sont :  
    1° Que ton nom soit sanctifié 
    2° Que ton règne vienne ! 
    3° Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel!  
    4° Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien 
    5° Pardonne-nous nos offenses, comme,… 
    6° Ne nous laisse pas à la tentation 
    7° Délivre-nous de tout mal.  
    Les 3 premières demandes sont en rapport avec le Père et les 4 dernières demandes en rapport avec nous, avec l’humanité.  
     
    - Lestrois premières demandes n’en font qu’une. La demande centrale y englobe les deux autres. La venue du Règne divin en ce monde est en effet l’objet premier de prière. Cette venue accompagne l’extension effective de la paternité divine, en dépit de toutes les forces d’opposition : le péché, la puissance de Satan, le mort… 
    Cependant la venue du Royaume de Dieu, la réalisation du dessin divin sur nous et sur le monde, présente un double aspect :  
    a) La révélation du Nom divin et ;  
    b) La révélation de la loi divine ;  
     
    C’est pourquoi la venue du Règne a comme principe :  
    a) La sanctification du Nom divin. Et comme aboutissement :  
    b) Le parfait accomplissement en nous de la volonté divine. 
    Nous sanctifierons le nom divin, d’ailleurs, dans la mesure où nous réaliserons une vie filiale, une vie qui atteste que nous croyons à la paternité divine où Dieu s’est révélé à nous et que nous en tirons les conséquences de fidélité à sa volonté.  
    D’ailleurs, la venue du Royaume, commentent les anciens Pères de l’Eglise, n’est rien d’autre que l’expansion universelle de l’Esprit saint, se saisissant de tous les cœurs pour qu’en eux le nom de Dieu soit sanctifié, par leur union à l’offrande totale de Jésus, consommés dans le sacrifice de la croix.  
    - La deuxième partie est centrée sur nous, mais sur notre novelle nature d’enfants de Dieu. 
    a) Donne nous aujourd’hui notre pain de ce jour concerne donc soit la vie matérielle, soit la vie du 
    Christ en nous, nourrie par le pain eucharistique. Ce qui est essentielle c’est notre attitude de constante et totale dépendance à l’égard de Dieu, dans la quelle notre foi doit nous placer. C’est sûr que, dans la pensés du Christ, la « vie » qui doit chercher son aliment près de Dieu est la vie totale et une de cet homme nouveau qu’est l’enfant de Dieu. 
     
    b) La contrepartie est la victoire sur les forces de la mort.  
    - Il faut en premier lieu que le poids du péché passé soit aboli. Cela ne peut être que par une prise de possession de notre être par l’ « agape divin », l’amour divin dans son infinie générosité, comme elle s’est manifestée à la croix. Il ne peut être question que nos péchés soit remis, sans que nous remettions nous-mêmes les dettes que les autres ont contracté avec nous. Seul l’amour sauve du mal, mais l’amour de Dieu ne peut nous en sauver sinon en nous donnant d’aimer comme Dieu aime et en pardonnant comme Dieu pardonne.  
    - Voilà donc le « comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » 
     
    c) Enfin la victoire sera possible sur la tentation et très concrètement sur l’Ennemi de Dieu et de nous : sur le Malin au dépend du quel le Règne de Dieu doit être établi. « Celui qui est en nous » à fait la preuve sur la Croix qu’il est plus fort que celui qui est dans le monde », et que ne cesse de nous y tenter.  
     
  • b. Ave Maria 
     
    b.1. Comment se forma l’Ave Maria 
    Parmi les prières en l’honneur de la Sainte Vierge Marie, aucune n’est aussi connue et répandue dans toute la chrétienté que l’Ave Maria. Ses formules très simples en ont facilité partout l’emploi et leur contenu nous aide tout particulièrement à comprendre le rôle capital que la bénie Mère de Dieu joue dans le grand drame de la rédemption, dont son divin Fils est le héros.  
    L’Ave Maria, aussi appelé Salutation Angélique, parce que cette prière commence par le salut de l’ange Gabriel à Marie. Il se compose de deux parties bien distinctes et d’origine très différentes.  
    Cette formule de prière comprend, dit Mabillon, des salutations et des implorations. Les premières sont empruntées à l’Evangile de saint luc (ch.I), dans les récits de l’Annonciation (verset28) et de la Visitation (verset 42). Ces deux salutations forment un seul tout dans l’Ave Maria : rapprochement qui remonte au IV° ou au V° siècle.  
    Les implorations, qui suivent, ont été ajoutées peu à peu, à partir seulement du XVI° siècle et la formule actuelle n’est devenue générale et définitive qu’au XVII° siècle 
     
    b.2. Explication littérale 
    Sainte Mechtilde parla un jour de cette manière, à Marie : « o Mère incomparable, ma joie suprême serait de vous adresser le plus agréable salut que le cœur humain ait jamais inventé. » 
    La Reine du ciel lui apparut, portant sur sa poitrine, la salutation angélique écrite en lettre d’or : « Ma fille, lui dit la très sainte Vierge, c’est folie à la créature, de prétendre monter plus haut que la créateur, et de s’imaginer pouvoir formuler un salut pareil à celui qui m’a été envoyé du ciel. Que peut-il y avoir de plus doux pour mon cœur que l’Ave Maria ? » 
    Disons quelques mots sur chacune des paroles de cette divine prière.  
    Je vous salue, c’est la première fois qu’une telle parole était adressée par un ange à une créature humaine. Il reconnaissait en Marie sa Reine et celle de toutes les créatures, destinée à une dignité et à une mission incomparable, qu’il venait lui proposer de la part de Dieu.  
    Marie! Nom qui éveille la blancheur et la pureté du lis et de la neige immaculée. Lorsque nous prononçons ce nom si doux, Marie verse en nous des grâces de pureté.  
    Peine de grâce ! C’est le titre que sui donne l’ambassadeur céleste. La plénitude de la grâce est telle en Marie qu’elle peut enrichir toutes les générations.  
    Le Seigneur est avec vous ! C’est comme si nous disions à Marie : « vous êtes le tabernacle choisi du Très-Haut. En vous, il se complait plus que dans toutes les hiérarchies célestes. » 
    Vous êtes bénie entre toutes les femmes ! La sainte Ecriture parle de femmes qui ont été bénies : Sara, mère d’Isaac ; Marie, sœur de Moïse : Anne, Mère de Samuel : Ruth, la Moabite ; Judith, de Bethulie ; Abigail, du mont Carmel, Esther, épouse d’Assuérus. Mais Marie est bénie bien plus qu’elles ; elle est plus sainte, plus belle, plus bénie que toutes les créatures ensemble.  
    Et Jésus, le Fruit de vos entrailles est béni ! Jésus, l’Agneau de Dieu, en qui le Père « met toutes ses complaisances ! » Jésus, le Fils de Marie, égal au Père dont il est la parfaite image ! Jésus, dont le nom divin « fait fléchir les genoux au ciel, sur la terre et dans les enfers ! » Qu’il soit béni, loué, glorifié, adoré éternellement avec le Père et le Saint-Esprit ! 
    Sainte Marie ! Marie était plus sainte que tous les saints et tous les anges dès le premier instant de son existence. Quel poids inestimable de gloire n’avait elle pas acquis, lors de son entrée au ciel :  
    Mère de Dieu ! Vous pouvez trouver des milliers de louanges en l’honneur de Marie ; aucune n’égalera celle-ci : Mère de Dieu. Dire « Mère de Dieu », c’est rappeler à Marie sa toute-puissance d’intercession. Tout ce que Marie demande ou désire, le Seigneur l’accomplit.  
    Mère de Dieu ! Dieu, infiniment puissant, peut agrandir et le monde et les cieux, mais il ne peut agrandir la dignité de sa Mère.  
    Priez pour nous. Nous sommes vos enfants, ô Marie ! O Mère de Dieu et notre Mère de miséricorde sinon des misères à soulager ? Nous sommes pécheurs, oui, des pécheurs, si misérables !Relevez-nous ! guérissez-vous : rendez-nous la vie !  
    Maintenant ! Priez maintenant, à cette heure même : nous prions donnez-nous la ferveur : nous étudions : éclairez-nous dans nos études ; nous sommes tentés, venez à notre secours !  
    Et à l’heure de notre mort ! Ce sera le moment des angoisses : « Bonne Mère, assistez-nous ! » ; le moment des luttes terribles : « Douce Mère, fortifiez-nous ! » Ce sera l’heure du jugement : « O miséricordieuse Mère, sauvez-vous ! » Qu’il en soit ainsi ! 
     
    Il fallait qu’un Institut de vierges soit spécialement consacré pour offrir à Marie cet Ave Maria si cher à son cœur et au cœur de Jésus son divin Fils, et organisé de façon qu’il soit un ave Maria perpétuel, montant vers le ciel comme l’hommage officiel et obligatoire de cette congrégation ! Cette Congrégation existe depuis quelques années, ferveur et prospère : c’est la congrégation des « Orantes de l’Ave Maria. » 
     
    Aimons à redire cette belle prière, la plus belle que nous puissions adresser à Marie 
    L’exemple suivant va nous orienter, ou mieux nous préciser l’esprit avec lequel nous devons prier l’Ave Marie.  
     
    - A la porte d’une Eglise un mendiant est assis sur les marches usées, une casquette posée près de lui 
    Quand les fidèles passent, il attire leur attention : 
    « Bonjour Madame..» 
    Et comme il faut flatter un peu, il ajoute parfois : 
    « ... que votre petit enfant est gentil » !  
    Mais il reprend aussitôt :  
    « la charité, s’il vous plait, ma bonne dame » 
    En même temps, il montre son bras amputé 
    « ... pauvre estropié... »  
    rétorque la dame, touchée par la misère du mendiant 
    Et quand les sous tombent dans la casquette.  
    « Merci ! Que Dieu vous le rende ! » 
     
    Voici l’interprétation : 
    - aux pieds de Notre Dame 
    D’autres mendiants 
    « Bonjour Madame » : je vous salue Marie... 
    Puis en la complimente 
    « Vous êtes peines de grâces : Vous êtes bénie entre toutes les femmes » 
    Et comme c’est une maman, je touche la corde sensible ;  
    « Et Jésus le fruit de vos entrailles est bénit ! »  
    « La charité » : prie pour nous !  
    Puis, je lui montre ma jambe amputée, c’est-à-dire mon âme obscurcie par le péché.  
    « ... pauvre pécheur... » rétorque t-elle 
    Comme ma misère est actuelle j’insiste ! 
    « .... Maintenant... » et à l’heure de notre mort... »
     
     
     Voilà l’esprit avec lequel nous devons invoquer notre Dame. Tout en étant conscient que nous sommes pauvres et qu’elle va sûrement venir à notre secours. 
    L’Ave Maria est une prière qui plait beaucoup la Vierge Marie et très féconde pour l’âme qui la récite. Nous devons réciter cette prière avec beaucoup de respect.  
     
    * En priant l’Ave Maria, nous devons en plus être conscient que nous procurons une grande joie à la Vierge et en vertu de cette joie elle nous exaucera.  
     
    Saint Bernard aimait saluer toutes les images de Marie. De passage dans un couvent il se prosterna devant une pieuse statue de la Très sainte Vierge Marie et dit « AVE MARIA » 
    Touchée de son affection, tant de fois déjà manifestée, l’auguste Mère de Dieu lui témoigna qu’elle était sensible à sa louange et voici tout à coup animée la statue répondit : « AVE BERNARD ».
     
    Ceci montre en plus qu’en priant l’Ave Maria, Non seulement Marie est réjouit mais aussi elle nous répond. Nous sommes donc en parfaite communion avec elle.  
    Or quand Marie salue une âme, elle reçoit des grâces de choix.  
    Voyez la pluie de grâces lorsqu’elle salue Elisabeth à la Visitation :  
    - Elizabeth est remplie du Saint Esprit 
    - Jean est sanctifié;  
    * Nos âmes reçoivent donc des grâces inimaginables, des grâces spéciales ! C’est d’ailleurs la première promesse de N.D. du chapelet à saint Dominique et au bienheureux Alain de la Roche.  
    Parmi les innombrables grâces que nous recevons de la récitation du Rosaire, nous pouvons citer la protection de Marie et la grâce d’une bonne et sainte mort, donc l’assurance du ciel.  
    Exemples :  
    1° En mai 1880, à Berlin, une terrible explosion fit une vingtaine de victimes. Le lendemain de l’explosion, une jeune fille sériant se prosternait au pied d’une statue de Marie, les yeux baignés de larmes, elle y déposait une gerbe de fleur.  
    On lui demanda pourquoi elle pleurait.  
    Elle répondit :  
    « Hier, ma maîtresse m’a envoyée dans cette savonnerie. Comme je passais devant l’Eglise, une pensée m’est venue à l’esprit d’y entrer, me disant : « Le soir tu n’as pas le temps d’aller aux exercices du mois de Marie. Entre et dis 1 Ave Maria. Je fis ainsi. Ensuite je me dirigée vers la savonnerie. Quand j’étais sur le point d’y entrer, l’effroyable détonation a retentit. Si je n’avais pas récité mon Ave Maria, je serais maintenant au cimetière ». 
    2° Le bienheureux Richard, encore jeune, avait eu le malheur de se lier avec un compagnon pervers qui l’entraîna dans la voie du vice. Il abandonna toute pratique de piété à l’exception de l’Ave Maria qu’il récitait tous les jours. Un soir, il refusa de suivre son compagnon et rendra seul à la maison où il fit avant de se mettre au lit sa prière habituelle. Il était plongé dans le 1er sommeil lorsque des bruits le réveillent en sursaut. Un jeune homme, son ami, est là devant lui.  
    « C’est bien moi, je suis mort et damné. Au sortir de la taverne j’étais assassiné. Tu trouveras mon corps inanimé sur le seuil de cette maison de péché. Je suis en enfer et tu y serais avec moi, sans tes prières à la Mère de Dieu. Vois mon état » : ouvrant le linceul qui l’enveloppe, il découvre les flammes infernales qui l’environnent puis disparaît. Fondant en larmes Richard se jette à genoux, remercie sa céleste bienfaitrice, demande pardon pour ses péchés. Soudain la cloche des franciscains annonce les matines : « C’est là que Dieu m’appelle pour expier mes crimes » dit-il (…)
     
     
    c. Le Gloria 
     
    - Le sens du « Gloiria patri », « Gloire au Père » ,dont la récitation termine chaque dizaine de « je vous salue Marie » comme elle termine chaque Psaume dans la liturgie latine, est que toute méditation doit déboucher dans la vision de « Dieu tout en tous », suivant l’expression de saint Paul ( 1Cor 15,28 ). Le Gloria nous fait contempler la gloire de la Trinité divine et nous y fait associer, - telle qu’elle est en elle-même de toute éternité ; au commencement ; telle qu’elle rayonne du christ dans l’Eglise : Maintenant et toujours, - telle qu’elle envahira tout en nous et dans le monde : et pour les siècles des siècles.  
    C’est l’anticipation « dans le christ », des temps eschatologiques où sera finalement accomplie l’association parfaite de la créature à Dieu, dans la pleine réalisation de l’Eternel dessin divin.  
     

    II. LE PROCESSUS PSYCHOLOGIQUE DECLENCHE PAR LA REPETITION

     
     
    Le deuxième élément qui assurent au Rosaire une richesse supérieure à tout autre pratique de dévotion privée est donné par le processus psychologique : Le procédé de la répétition prolongée d’une formule brève mais dense dans la prière. Les redécouvertes récentes de la psychologie remettent en valeur une technique très ancienne en usage dans toutes les religions en Orient comme en Occident.  
    Ainsi, la répétition lente et régulière, pourvu qu’elle s’accompagne d’une attention détendue, produit un apaisement qui est non seulement psychologique mais aussi physiologique, où la concentration, l’approfondissement de la pensée se fait comme de lui-même. Le rythme verbal, en effet, associé à la simplification et à l’unification de la pensé, à la fois engendre un calme nerveux et encourage un apaisement psychologique étroitement lié l’un à l’autre. Les distractions cessent d’être vraiment gênantes. Tout est préparé alors pour qu’une pensés centrale, très un et très riche, absorbe l’esprit et le dispose ainsi à la plus haute contemplation. Ceci se fera d’autant plus aisément que le rythme de la récitation s’organisera sur certains temps forts. Les noms répétés de Jésus et de Marie attireront à eux ces temps forts. Après une première et comme préliminaire concentration sur Marie, en qui le mystère trinitaire trouve son reflet dans notre humanité, le nom de Jésus élève ce mystère à sa réalisation primordiale, comme à sa source. Puis dans la seconde partie, par Marie, l’on redescend cette fois jusqu’à nous. On réalise ainsi le passage du mystère contemplé au mystère participé. 
     

    III. LA MEDITATION

     
     
    Le procédé ci-haut décrit ne révèle toute fécondité que si les noms de Jésus et de Marie sont chargés de toutes les résonances dont ils sont susceptibles pour notre foi. C’est ce qu’on réalise avec la méditation des mystères du Rosaire. On sait ce que sont ces Mystères. Le simple rappel, même tout implicite, de l’un ou de l’autre de ces mystères, à chaque dizaine récitée et à travers sa récitation, charge et recharge sans cesse les noms de Marie et de Jésus de tout leur sens, de toute leur réalité pour nous. Ainsi se concentre finalement sur le seul nom de Jésus, associé en sa Mère à notre humanité, tout ce qui fait l’objet unique mais total de notre foi : la Parole vivante de Dieu, qui nous crée et nous recrée son image.  
    Nous rappelons seulement les mystères:  
    a) Mystère joyeux : Annonciation, Visitation, Nativité, présentation au Temple, Recouvrement de Jésus au temple.  
    b) Mystères lumineux : Baptême de Jésus au Jourdain, Transformation de l’eau en vin aux noces de Cana, Avènement du Royaume, Transfiguration, Institution de l’Eucharistie. 
    c) Mystères douloureux : Agonie, Flagellation, Couronnement d’épines, Portement de la Croix, Crucifixion.  
    d) Mystères glorieux : Résurrection, Ascension, Pentecôte, Assomption de la Vierge, Couronnement de Marie au ciel. 
     
    IV. PROMESSES DE NOTRE-DAME DU ROSAIRE A SAINT DOMINIQUE ET AU BIENHEUREUX ALAIN DE LA ROCHE. 
     
    A quiconque récite sans faute mon chapelet :  
     
    1. J’accorderai des grâces spéciales : 
    2. Je le prendrai sous ma protection et je le comblerai de grâces :  
    3. Il sera armé contre l’enfer, les vices, les péchés et les hérésies ; 
    4. Il constatera la propagation des vertus et de bonnes œuvres, la remise en état de vie renouvelée des âmes souffrantes, la renonciation des hommes aux vanités mondaines pour l’option d’une vie spirituelle. Ainsi, c’est la sanctification des âmes.  
    5. Il sera sauvé ; 
    6. Il ne sera pas tracassé par le malheur, s’il pense aux mystères sacrés ; Dieu qui est juste ne le punira pas ; s’il est vertueux, Dieu le bénira et il méritera la vie éternelle ; 
    7. Il sera assuré des derniers sacrements de l’église ; 
    8. Durant son vivant et avant de mourir, il recevra la bénédiction du ciel et des grâces nombreuses ; 
    9. Il sera délivré du purgatoire ; 
    10. Il jouira d’une grande gloire aux paradis ; 
    11. J’exaucerai toutes ses requêtes ; 
    12. J’aiderai au besoin celui qui fait connaître mon chapelet 
    13. Toute la cour céleste intercédera pour lui durant son vivant et à sa mort ; 
    14. Il est le frère de mon fils unique Jésus-Christ ; 
    15. L’augure sera bonne pour lui.  
     
     
     
     
     
    Sources 
    BOUYER, L., Introduction à la vue spirituelle 
    Revue Eclesia, n° 89, août 1956: “Marie au long du temps. » 
    Dictionnaire encyclopédique pour tous petit Larousse, Paris 1980 
    Bernadette NSIKAVUA BUZIKA, A LA DECOUVERTE DES CHAPELETS, éd. PADRE PIO, Kinshasa, 1995 
     
     
     
     
    Patrick NGOMA de Jésus 
    Animateur Diocésain des Jeunes du Mouvement Marial Bukavu 
    E.mail : patrickngoma2002@yahoo.fr 
     

     

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